lundi 12 mai 2014

Archétypes et imaginaire

   J'ai vécu mon premier Congrès Boréal, début mai. Congrès de la littérature de l'imaginaire, du fantastique, du fantasy et de la science-fiction. Rendez-vous annuel à ne pas manquer, semble-t-il. Cette année, en le voyant annoncé sur FB par une de ses inconditionnelles, je me suis dit, go ! pour la journée du samedi. Une première fois, quand même ! Très stimulant.
   Ces rendez-vous permettent de se ressourcer, de stimuler la créativité, de rencontrer, de deviser… et de constater certaines « avancées », mot mis sciemment entre guillemets. J'assistai donc à quelques ateliers, dont celui-ci : Pourquoi la mythologie et les genres sont-ils de grands alliés ? Genres pour genres littéraires. J'ai eu deux surprises, aujourd'hui il sera question de la première.
   Causer mythologie amène rapidement les protagonistes invités à associer mythes et archétypes. Je ne discuterai pas ici de la pertinence de cette association, mais bien de ces derniers, plus précisément ceux qui concernent le genre, non pas littéraire, mais le mâle et la femelle. Comme dans Gender Studies
  Voilà que Marie de Bulle nous indique que lors de son cursus universitaire, il a été mentionné cinq (5) archétypes pour les personnages féminins : la mère, la vierge, la putain, la guerrière et la sorcière. Je reste estomaquée. En particulier, elle confirme qu'il s'agissait d'un cours de 45 heures, le seul traitant du sujet. J'ai oublié de demander s'il était obligatoire ou optionnel. 
   Cinq ! Après tant d'années de féminisme — que certains prétendent révolu —, les lettres sont passées de trois référents à cinq. De la vierge (et) mère et de la putain, des universitaires sont arrivés à décliner la vierge en guerrière, et la putain en sorcière pour un total de cinq modèles. Point. Pendant ce temps, Sébastien Chartrand attirait l'attention sur l'émergence de nouveaux archétypes, notamment « le méchant colonisateur ». Eux, ils ont continuellement des modèles qui se déclinent, se nuancent, se créent. 
   L'imaginaire de qui, pour qui, pour quoi? 
  En toute fin, Élisabeth Vonarburg rappellera l'importance des écrivaines féministes dans la réécriture des contes.

   Le second constat sera l'objet du prochain billet (si rien ne s'introduit d'ici là!).




© Colette Bazinet



   


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