vendredi 22 juillet 2011

Imposture

Une imposteure. Si si. J'ai bien publié un roman, en ai un autre en chantier, quelques nouvelles et autres récits traînent dans mes classeurs. Ai même pêché quelques vers japonais, de prétendus haïkus. Petites pensées dispersées ci et là. Bouts de papier épars, notes virtuelles. Mais se déclarer écrivaine ? Une imposture!

Écrivante, auteure, peut-être. Écrire ne rend pas écrivain. La littérature a ses exigences, des approches créatives propres, une exploration de la forme qui va au-delà des exercices que j'étends à l'écran ou sur des supports dérivés d'une pâte quelconque. De plus, je n'ai acquis aucune formation générale ou spécifique, rien, nenni, en lettres ou littérature.

Scolarité : sociologie. Sociologue alors ? Le diplôme date, je n'ai jamais oeuvré directement dans la discipline que ce soit en enseignement ou en recherche. Idem dans me lectures personnelles, j'ai décroché. Ne peux donc me prétendre sociologue.

Finalement, le féminisme. Certes, j'ai suivi l'équivalent d'une mineure au niveau du bac universitaire et obtenu la « concentration en études féministes » de deuxième cycle, dans le cadre de ma maîtrise. Là aussi, je suis dépassée. Passée date, out.  Les grands débats, les noms célèbres, les derniers essais. Out! Jusqu’aux classiques, oubliés. Le coeur y est, les données désuètes.

Que reste-t-il ? Une sorte d'amateurisme ? Tiens. Une variation sur le thème: si j'étais simplement une (auteure) socioculturelle.