mardi 19 novembre 2013

je déblogue...

Il me semble qu'il faut avoir quelque chose à dire, à commenter, à rire ou à pleurer pour prétendre tenir un blogue. Aucune inspiration aujourd'hui. Dans le fond, j'ai tout dit, tout verbalisé, tout commenté, tout ri et tout pleuré cette semaine.   De la décision de la cour d'appel dans l’affaire Turcotte aux démêlées avec les vendeurs de chars — qui n’en a pas ?

Et il fait gris, il vente, fait frette. Je refuse de sortir de la maison. Il fait noir, le soleil se couche trop tôt, ma chum aussi. Je reste seule la nuit à attendre que le sommeil vienne. Il se fait rare. Je déblogue.

Novembre, quand tu nous tiens !




© Colette Bazinet, 2013

lundi 11 novembre 2013

Ah, que la route est longue longue longue, que la route...


    Dimanche le 10 novembre 2013. Le Salon du livre de la Côte-du-Sud ferme ses portes à 16 heures 30. Moins d'achalandage que l'an dernier, mais toujours aussi chaleureux. Chargées de boîtes et de matériel, nous apportons le tout dans la voiture déjà pleine de nos bagages. Nous avons logé chez une de mes cousines qui nous avait prêté sa coquette ancestrale. Pour être dans le ton, nous n'avions ni Internet, ni télévision. Longues soirées à placoter dans la pénombre. Et sans nouvelles de la météo. La nuit est tombée, il a plu. Là, quelques flocons se pointent. Embarquement!
    Sitôt sur la 20, les flocons virent en giboulée. La route est occultée par la lumière des phares qui frappent cet immense réflecteur. La neige fonce sur nous, des sapins alourdis de blanc longent le chemin, une épandeuse répand son sel dans une bretelle, les panneaux routiers se dérobent illisibles sous la neige mouillante qui s'y colle, une gratte progresse tous feux allumés dans la voie de gauche. Crispée au volant, je ralentis à moins de 80 km/h, même en ligne droite. Cette même distance, Saint-Jean-Port-Joli — Québec, naviguée en huit heures lors de mon premier solitaire il y a quelques semaines à peine, est plus éprouvante par voie de terre (et de slotch!).
    Casse-gueule. Je roule avec mes pneus d'été.
    Mon rendez-vous au garage est pourtant pris depuis une quinzaine. Vouloir prévenir ne suffit pas à conjurer le temps. Ah! que la route est longue longue longue, que la route est longue longue longue, dit la chanson. Je passe Berthier. J'arrive.


© ColetteBazinet, 2013