lundi 28 avril 2014

Au sud-ouest de Trois-Rivières



J’avais noté : les Westfalia ont recommencé à fleurir. Nous sommes sur la bonne voie. L’hiver ne nous l’a pas fait facile cette année : long, neigeux pluvieux sur la fin, et froid, et froid. Depuis un mois au moins nous attendons les signes inéluctables du printemps; ils manquent. Tant de pluie et de neige que les embâcles et débâcles ainsi que les niveaux des rivières et des autres, sont hautement surveillés. Nous empruntons la route de la rive nord, direction Montréal.
La première partie du trajet s’accomplit sans surprises. Neige sous les arbres, débit et volume impressionnants des cours d’eau franchis. D’importants amas de glaces échouées et empilées trônent sur les rivages. Nous passons Trois-Rivières. Enfin, des outardes. Plus loin, les oies sauvages. Escale vers le nord, bon augure.
Fin de semaine grise. Dimanche, après les funérailles à Pointe-aux-Trembles, dans un salon sis dans un cimetière moins connu, parce que moins catholique, nous entamons le retour. Le soleil se pointe. De part et d’autre du chemin, le lac Saint-Pierre et le fleuve s’étalent et traversent les terres. Les deux rubans de la 40 surnageant, des bosquets surgissent d’îles sous-marines. Les champs submergés abritent les milliers d’oies. D’autres innombrables dansent, droit devant, scintillants sous les rayons obliques du couchant. Définitivement, le printemps. Je ne sais si tu vois cela d’où tu es, si tu es. Un bien bel envol! Salut Pierre!



© Colette Bazinet, 2014

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