mercredi 3 juillet 2013

alter ego en embarcation d'écriture

À la radio, ce matin, André Major racontait son passage à Lisbonne comme une rencontre avec son alter ego. Ce tout autre soi que l'on expérimente lorsque transplanté ailleurs.

Je reviens du Portugal. Le dépaysement : une langue inconnue (malgré mes efforts pour en apprendre les rudiments), des sonorités, des parfums, des lumières, tout déstabilise. Il faut ajouter qu'en arrivant dans la capitale, j'ai fait une entrée papale en embrassant le sol, ou plutôt les marches, d'un escalier qui, lui, est resté de marbre. La tempe saignante contre la deuxième marche, sonnée, les lunettes toutes écartillées, j'ai cru m'être fracturé des cotes et des doigts. Une belle émotion sans conséquences au bout du compte. Mais avez-vous déjà essayé d'appeler à frais viré votre assurance en passant par une cabine téléphonique ou des messages enregistrés vous répondent en portugais ? Ils ont eu raison de moi. Était-ce une sorte de mini choc culturel?

Je rêve depuis longtemps de résidences d'écriture. Ma petite expérience à P'town l'an dernier m'a confirmé à quel point il peut-être productif de partir, dans ce cas pour de la recherche. Cet été, je récidive en allant vers un projet à ma portée : éloigner un peu mon voilier afin de m'en servir comme résidence.

Me voilà donc en embarcation d'écriture à Saint-Jean-Port-Joli.





©Colette Bazinet, 2013



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