lundi 25 mars 2013

Des lettres et des chiffres, plaisirs suprêmes

On dit des gens de lettres qu'ils n'ont pas la bosse des maths. On dit des matheux qu'ils performent moins en langue. Pourtant, un de mes profs, un jour, affirma que si l'on était bon dans l'un, on l'était dans l'autre. Chose certaine, du moins sur le plan scolaire, cette hypothèse s'appliquait bien à moi. Ayant grandi entre une mère amoureuse du français et un père enseignant en mathématiques, je sombrai dans l'amour des deux disciplines.

J'ai terminé mes déclarations fiscales, communément nommées rapports d'impôt. Plaisir honteux, je les fais toujours sur formulaires papier. J'éprouve un bonheur anxieux lors de la pratique annuelle de cet exercice. Le délice des chiffres et le souci de la dette potentielle. Étrange tourment puisque si je leur en devais, c'est que j'aurais gagné suffisamment et peut-être enfin dépassé le revenu médian tiré de la création littéraire par les auteurs du Québec, soit 2450 $ par année. Je penche encore dans la mauvaise moitié.

Mais je garde espoir, celui qu'un jour les lettres et les chiffres se conjuguent en harmonie. Pourvu que le plaisir reste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire