samedi 10 octobre 2015

un déménagement qui gruge

Quel été! Chercher un appart, faire des boîtes, choisir un déménageur, procéder, déballer, ranger, retoucher, classer, se décourager, suer. Quand ce n'est pas un choix, la motivation est mitigée, les émotions, du moins les miennes, s'orientant davantage vers la colère et la frustration plutôt que vers l'emballement à me convaincre que «c'est pour du plus!»

L'idée d'un bail se terminant le 31 août me revient. Éviter la cohue tant pour la recherche d'un habitat que pour la réservation d'un déménageur, payer un juste prix plutôt que le double lors des transbahutages du premier juillet. Il y a toujours des logements libres. En pleine pénurie, quand je suis arrivée à Québec à l'été 2001, j'ai emménagé dans les délais qui m'étaient alloués. Quand il a fallu agrandir parce que ma fille venait me rejoindre, j'ai trouvé pour le premier février. Alors, on a opté pour la date du premier septembre — en plein hiver quand même, on évite! Mauvais calcul. La belle saison y passe au grand complet. Mon journal de bord le confirme.

bateau stationnaire 
J'ai parcouru moins de 100 milles nautiques cette saison. Mon pire bilan de voile. Même l'année de mon cancer, qui s'était manifesté en juin pour une chirurgie en juillet, 137 milles avaient été parcourus. Et nous étions revenus parce que je ne pouvais me soumettre à l'imprévisible de la météo -- en sus de tous les imprévisibles que je vivais déjà. Un déménagement qui gruge plus de temps qu'un cancer, faut le faire! Quant à l'écriture, elle en a mangé un coup! Je suis arrivée à terminer deux textes au début de l'été, mais là, faudrait que je les finalise, ces chers!

Et là, trop tard, le nouveau bail court de septembre en septembre. J'aurais dû opter pour mai.




© Colette Bazinet 2015

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