lundi 8 juin 2015

Montréalocentrisme

Couverture du livre     Je n'y échappe pas. J'ai beau vivre à Québec depuis 14 ans et n'avoir habité Montréal qu'environ quatre années depuis 1987, ma ville natale est génétiquement inscrite en mon for intérieur. Malgré tout ce temps ailleurs, fréquemment, lorsque je quitte le domicile pour la métropole, je dis que je vais à Québec et lorsque j'en reviens pour rentrer chez moi, je quitte Québec plutôt que Montréal ! Ma maison intérieure est imprimée à Montréal, le nombril du monde — du mien, du moins —, concluraient les anthropologues. Je vois déjà tous mes amis et amies de la capitale se hérisser de mon manque de reconnaissance et refleurir la vieille et chaude lutte de notoriété entre les deux agglomérations. Pourtant, je vous assure, ça n'a rien à voir. Freud analyserait sûrement ce lapsus avec beaucoup d'intérêt. C'est génétique. C'est tout et cela dit tout. La preuve.

     D'abord la preuve de mon implication dans ma ville d'adoption (je me déclarais d'ailleurs néo-québécoise à mon arrivée ici). J'ai assisté à l'assemblée générale de l'Institut canadien, vénérable institution de la Capitale. De nombreux prix de présence furent tirés. Des livres pour la plupart, l'Institut chapeautant notamment le réseau des bibliothèques de la ville, le festival Québec en toutes lettres et la future Maison de la littérature, dont l'ouverture officielle est prévue début octobre. Je fus des heureuses gagnantes. Tout de suite, mon dévolu se jeta sur le dernier roman de Monique Proulx, Ce qu'il reste de moi… qui se passe à Montréal ! S'cusez la ! Ça remonte tout seul, le montréalocentrisme.











© Colette Bazinet 2015

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