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lundi 13 octobre 2014

Quand un séisme porte plus à rire qu’à pleurer


Je roulais tranquillement quand les nouvelles radios ont commencé. Je n’en croyais pas ce que j’entendais. Le Vatican estimerait que les homosexuels auraient des dons, des qualités !

Je suis partie à rire de tant d’imbécilités, que les imbéciles me pardonnent ! Je ne suis plus capable d’en pleurer, c’est la colère qui vient.

En gros se tiendrait un synode ou une tentative d’ouverture sur des humains normalement constitués, mais catholiquement et socialement (encore hélas !) marginalisés, ostracisés.

Je suis donc allée lire l’article sur le site de Radio-Canada. Un séisme, selon un expert. Les homosexuels ne seraient pas qu’intrinsèquement désordonnés, on voudrait mettre un bémol à ce vocabulaire. Pas le balayer ! Cela déplairait et il ne faut pas compromettre la doctrine !
Le Vatican estime dans un document présenté lundi, à mi-parcours du synode sur la famille, que les homosexuels « ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne ».

Non, ce n'est pas vrai, ils en sont toujours que là ! Leur document ajoute : « Sans nier les problèmes moraux liés aux unions homosexuelles, il faut noter qu'il existe des cas où l'entraide, jusqu'au sacrifice, constitue un soutien précieux à la vie des partenaires ». Bon, allez lire l’article, ici.

Je n’ai qu’un mot, une pensée, pour tous les membres de la diversité sexuelle qui luttent au sein de cette institution pour défendre leurs croyances. Je leur souhaite bon courage, ne lâchez pas. Cette lutte reste nécessaire.




© Colette Bazinet, 2014 

samedi 8 février 2014

trois nus


Immobilisé sur le lit au milieu d’une roulade, un bambin scrute, attentif et songeur. Au mur, trois fusains. Des esquisses, exercices de réchauffement lors d’une séance avec modèle vivant : une femme bien en chair se décline en trois tableaux. J’abhorre m’introduire dans ces espaces privés des enfants. À voix feutrée, craignant d’induire un biais ou de briser ce moment sacré, j’ose une question : « Que vois-tu ? »
Il en pointe une du doigt : « Elle a mal. » Puis la seconde : « Elle pleure ». Tournant la tête vers la troisième, femme assise au sol, il ajoute : « Elle, bien, elle va se coucher ».
Rien sur la nudité. À cinq ans, il perçoit les émotions.
J’espère encore en l’humanité.


© Lucette Dion Bazinet, 1989
La femme qui souffre


© Colette Bazinet, 2014

dimanche 19 janvier 2014

Je rentre à la maison




Les yeux dans les yeux
sans artifice
sans tchin tchin !
sans cloisons de verres qui nous séparent

les yeux dans les yeux
on se touche
une poignée de main
des poignées de main
chaleureuses

Des valeurs partagées
un meeting

Je reviens chez moi




© Colette Bazinet, 2014